Nova Phantom
Parapente Nova Phantom
On ne peut pas faire un historique des parapentes les plus mythiques sans parler de la Nova Phantom. Sortie en 1991, elle a marqué son temps autant par ses performances que par son esthétique. Une aile à l’état de surface presque parfait !
Le designer de cette aile est le très célèbre Hannes Papesh (aujourd’hui Phi Gliders). Il s’était déjà fait remarquer avec la CXC. Une aile qui elle aussi était en avance sur son temps.
La Nova Phantom est un parapente un peu révolutionnaire pour l’époque. Avec un allongement de 5,10 à 5,46 selon la taille, elle est bien au-dessus de nombre d’ailes de compétition de l’époque.
Son profile, particulièrement creux lui permet de voler lentement.
Et avec son système d’accélération “révolutionnaire”, qui tire d’abord sur les B, puis les A, le profile s’aplati lui permettant de gagner environ 7 km/h, ce qui est pas mal pour l’époque.
Mais son grand allongement pose quelques problèmes. La voile a une grande inertie en tangage et en virage. C’est pourquoi c’est une des première aile conçue en tissu “light” et suspentage fin.
- un tissus léger Tejin 39 gr/m²
- un suspentage en dyneema 1,1 mm
Aujourd’hui 39gr/m², ça n’a rien de light. Mais à l’époque on était plus près de 60 gr/m² ou plus.
Comme on le voit sur la photo suivante, la rangée des A est bien en retrait du bord d’attaque, rendant le gonflage par vent faible “un peu technique”. Mais permettant d’amortir le tangage de l’aile.
Il en va de même pour le freinage, dont le suspentage est une dizaine de cm avant le bout du bord de fuite.
Nova Phantom, le parapente parfait !
Bon les goûts et les couleurs…
Mais objectivement, la Phantom était une machine magnifique ! A l’état de surface parfait, au bord d’attaque tendu et au freinage super propre…
Sa forme élliptique presque parfaite était très avant-gardiste.
Les performances
Côté performance, la vitesse mini tourne autour de 18 km/h. Bras hauts, la voile vole autour de 33 km/h. Et l’accélérateur permet de monter à 40 km/h. Et c’est d’ailleurs son accélérateur qui lui permettait d’être un cran au-dessus de la plupart des ailes de série.
Une belle plage de vitesse, relativement exploitable pour l’époque.
Ses points faibles
La Phantom de série avait quelques petits soucis… Elle pouvait assez facilement se “mettre en négatif” en virage, lorsque le pilote noyautait un peu trop serré. Les pilotes devaient donc s’habituer à voler plutôt vite en thermique, ce qui n’était pas dans les habitudes en 1991.
Et puis elle avait beaucoup de roulis parasite. Mais à ce problème, il y avait une solution : retirer les stabilos. On voit sur la photo suivante une Phantom qui part au treuil pour tenter un record de distance en Afrique du Sud. Elle n’a plus ses stabilos.
Anecdotes
Hannes Papesh s’appuiera sur deux pilotes de talent pour la mise au point de la Phantom :
- Toni Bender, qui est encore commercial chez Nova aujourd’hui
- Urs Haari qui établira un record de distance avec un prototype à plus de 200 km
A partir de 1992, Nova va faire évoluer la Phantom vers des prototypes de course bien pus allongés. Comme celui ci-dessous, en 3 lignes et plus de 6 d’allongement.
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