1989 ITV Saphir

Un grand merci à Paul Amiel pour son aide.
La plupart des photos ont été trouvées sur Internet.
Si vous reconnaissez l’une d’entre elle, n’hésitez pas àme le signaler

Parapente ITV Saphir 1989

La Saphir de la marque ITV, une voile mythique de 1989 et qui pour certains l’est encore aujourd’hui.

Conçue par Paul Amiell et Michel Leblanc. Cette aile a marqué les esprits. Certains se souviendront peut-être de la première championne de France toutes catégories à Vars en 1989 : Laurence Claret Tournier sous Saphir

Une petite vidéo sur cet événement est toujours en ligne 

Mais revenons à cette Saphir…
C’est la première aile d’ITV qui a été réalisée avec l’outil informatique. Gâce à l’aide d’un jeune polytechnicien : Georges Perrault. Avant cela, tous les calculs étaient faits sur papier et à l’aide d’une calculette. Une grande avancée à l’époque. 

Extrait d’un échange avec Paul Amiel :
« Nous en avons profité pour avoir une voûte elliptique, de la flèche, un bord d’attaque fermé avec des grilles et des clapets, le bout d’aile avec des alvéoles fermées, le suspentage dans le sens de l’envergure, un centrage prévu en conception. »

1989 Parapente ITV Saphir 

Rappelez-vous la Trilair qui est de la même année… Sa forme en plan et sa voûte étaient bien plus classiques.

 

La Spahir, révolutionnaire mais technique

La Saphir etait une aile révolutionnaire mais qui demandait un certain niveau technique.

Il y avait déjà un gros barrage au décollage et gonfler une Saphir n’était pas une mince affaire. Il fallait la mettre en pointe afin qu’elle se gonfle bien par le centre. Elle écopait mal et son bord d’attaque était lourd. Ce qui demandait un accompagnement soigné tout au long de la montée.

Mais une fois en l’air, elle révélait toute sa glisse (pour l »époque) et ses performances en virage.

Elle était équipée d’une sellette de pilotage. Quand le pilote appuyait sur l’avant de celle-ci, l’aile devenait plus piqueuse et l’inverse quand il appuyait sur l’arrière.

Je finirai en disant qu’elle avait parfois des comportements un peu vicieux. La « crevette » était une de ses grandes spécialités. On pouvait très facilement en faire une de manière artificielle d’ailleurs. Et elle  fermait parfois de manière assez violentes. Mais c’était une aile de course !

                       

Côtés chiffre, la Saphir est une des première voile dont l’allongement ne changeait pas selon la taille : 4,1. Elle disposait de 32 cellules, dont 10 fermées. C’est donc une aile qui a été réalisée en taille « 100 % », c’était la 24 M2 pour un PTV de 75 à 90 kg. Les autres étant des homothéties.

7 Commentaires

  1. Ben Lef

    Superbe article, merci c’est une partie de notre histoire que tu rassembles.

  2. Alloix

    Il me semble bien que c’était Damien Bertrand des Grands Espaces sous la Saphir en mauvaise posture de la photo du bas. Heureusement Il est encore là pour le raconter 🫡..

  3. Laurent Van Hille

    Oui tu as tout à fait raison.

  4. Jérôme Bulliard

    Et il y avait là saphir must qui a suivi, avec un extrado fait d’un tissu spécial dont je ne me rappel plus le nom

  5. Laurent Van Hille

    Oui, un an plus tard à peine… Avec un tissu mylarisé.
    On va y venir 😉

  6. Paul Amiell

    Personnellement j’ai volé presque deux ans avec cette voile, presque tous les jours si je n’avais pas de proto à régler ou de voile à démontrer. Je n’ai jamais été un « super pilote » et la voile ainsi que la sellette ne m’ont jamais posé de problème même dans des conditions musclées. Faire la « crevette » était facile et sans conséquences avec cette voile, beaucoup s’y sont amusés. Sa certification « acpuls » a fait beaucoup parler . Et puis quelle fierté d’avoir Clarence, Eddy, Thierry, Norbert et tous les autres en avant poste dans les compétitions, quelques fois contre des voiles plus performantes mais tellement plus difficiles à gérer dans les conditions fortes entre autres celles de Varces du championnat de France . Voilà c’est dit et la sellette dite, à tort, de pilotage?

  7. Hubert Menotti

    J’ai volé avec la Saphir, ce fut un plaisir d’apprentissage avec elle, jamais de vrac en tenant un pilotage actif, je la trouvais merveilleuse.

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