Essais Supair Radical 4
Sup’Air Radical 4… une sellette, trois concepts
La série Radical a toujours eu beaucoup de succès chez Sup’Air. Mais celle qui a certainement fait le plus parler d’elle, c’est la Radical 3. Une seule sellette et trois concepts.
Un châssis light sans planchette, un airbag amovible et un sac réversible. Le sac et l’airbag ne faisant qu’un.
On entend souvent que la Radical 4 est une évolution de la Radical 3 à laquelle Sup’Air aurait intégré un secours… Je ne suis pas du tout de cet avis !
Le premier concept, c’est un châssis entièrement revu
De la Radical première du nom à la Radical 3, le châssis était fait de deux patelettes bien séparées. Le pilotage se faisait d’ailleurs en baissant la jambe côté virage et non, comme sur une sellette à planchette.
Avec la Radical 4, aussitôt assis, on a l’impression d’être dans une sellette à planchette. Les jambes sont jointes et elle se dirige comme une sellette à planchette, ce qui la rend plus intuitive et beaucoup plus précise.
On pouvait se plaindre d’un point de compression dans le dos sur la Radical 3. Surtout les “grands” pilotes. Là aussi, le dos a été entièrement redessiné. Le poids est réparti sur l’ensemble du dos sans aucun point dur.
Franchement l’assise est très confortable.
Côté mouvements au sol, rien à dire. Les mouvements sont très faciles sans aucune gêne à l’entrejambe. Le passage assis dans la sellette se fait instinctivement, quel que soit l’habillement (petit pantalon ou sur chaud de montagne).
On parle rarement de la Radical 4 sans son sac-airbag réversible. C’est pourtant une option intéressante. Elle ne pèse que 920 gr en taille M, avec un sac dorsal de rangement de 10 litres.
C’est plus lourd qu’un “string”. Mais bien plus confortable, bien plus précis et vous pouvez y ranger cotre matériel en vol.
Le deuxième concept c’est un airbag amovible
La révolution sur la Radical 3 c’était la rapidité à laquelle on pouvait mettre ou retirer l’Air Bag. Avec la Radical 4, c’est un peu plus long, il y a, en plus de fermeture éclair (zip pour les plus jeunes), deux petits crochets à fixer sur l’avant de la sellette et les deux parois latérales à fixer dans les mousquetons.
J’en profite pour vous parler un peu de ces nouveaux mousquetons. Il s’agit des Edelrid Pure Slider, mais agrémenté d’un doigt pivotant permettant d’une part d’augmenter la sécurité, puisqu’il y a une manipulation de plus pour pouvoir ouvrir le mousqueton. Mais aussi de l’empêcher de se retourner ou de se mettre de travers. Ainsi les attaches restent bien à leur place et le mousqueton travaille toujours bien dans l’axe.
Sup’Air a opté pour un airgbag sous-cutal, remontant jusqu’au milieu du dos. Séparant bien la poche de rangement de l’airbag. On pouvait reprocher à la Radical 3 d’avoir un airbag un peu paresseux au gonflage. Avec la R4, l’airbag est mécaniquement pré-gonflé, ce qui le rend efficace dès la course d’envol. L’ouverture d’entrée d’air a été retravaillée pour une pression en optimale en vol.
La grosse évolution de cette Radical 4, c’est son secours intégré au sac-airbag. Il va de soi que les sangles du secours doivent-être attachées aux points d’ancrages des épaules prévus à cet effet. Vous choisirez donc des maillons rapides si vous pensez retirer régulièrement votre sac-airbag. Et vous préférerez des nœuds plats (têtes d’alouettes retournées) si vous ne pensez pas séparer le châssis du module airbag.
Petite particularité (qui devient de plus en plus fréquente chez la plupart des marques), la Radical 4 possède son propre Pod de secours. Il faut donc mettre votre secours dans le pod fournit, en oubliant pas de le relier aux élévateurs de secours, eux-mêmes fixés aux épaules de la sellette, puis seulement installer le pod dans son logement.
L’installation est vraiment aisée. Sans rentrer dans les détails, la notice est là pour ça. Vous fermez les deux fermetures éclair, et vous sécurisez la fermeture à l’aide des deux joncs sur la poignée avant de l’insérer dans son rangement… Un jeu d’enfant.
Et si vous ne mettez pas de secours, Sup’Air a prévu un système de fermeture du container secours sans poignée.
Et le troisième concept, c’est le sac réversible
Je préfère écrire un article sur une sellette réversible que de me tordre les neurones à la concevoir. C’est un casse-tête chinois d’arriver à faire un sac rando qui fait en plus airbag !
Il m’a fallu pas mal de temps pour m’y faire. J’ai dû accepter de changer mes habitudes.
Afin de pouvoir faire varier le volume du sac, la fermeture supérieure se fait en roulant le tissus en excès sur lui-même. C’est le système Roll Top qu’on voit sur de plus en plus de sacs randos. Et donc, plus de rabat et de poche de rangement au-dessus.
Pour tout ce qui est des poches de rangement, il faut regarder du côté des bretelles. Elles ont été pensées pour y ranger tout ce dont le marcheur a besoin durant sa montée. On y trouve deux portes bidons et une poche de rangement de chaque côté. L’une fermant par fermeture éclair et l’autre par rabat élastique. Une fois qu’on s’y est fait, il devient difficile de s’en passer. Plus de téléphone dans la poche de pantalon, les barres céréales accessible en deux secondes, l’eau à portée de main…
Dans le dos du sac, on trouve un grand “rabat” dans lequel on peut aisément poser une veste ou des gants. Et ce même rabat, de grande, fait office de poche arrière fermée. Pour y mettre portefeuille, carte, GPS ou tout autre ustensile dont on aura pas régulièrement besoin durant la marche.
C’est aussi à cet endroit qu’on pourra ranger les bâtons ou même, et c’est une nouveauté, le piolet dont la panne est protégée sous le tissus Cordura.
Côté portage, il a fait l’unanimité. Confortable autant sur la bas du dos qu’un niveau des épaules. Un poids bien réparti tout au long du dos.
Sa ceinture lombaire est amovible. Permettant de passer d’un portage type “sac montagne” à une portage type “trail”.
Enfin grosse, grosse évolution selon moi, la peau du sac n’est pas la même que la peau de l’airbag. Autrement dit, si vous déchirez votre sac, l’airbag est encore fonctionnel !
En conclusion, vous l’aurez compris, j’adopte !
Ce n’est décidément pas une évolution de la Radical 3, mais une nouvelle conception de la sellette airbag réversible.
- Pilotes test :
Romain Amardeil 1 m 95, 90 kg - Philippe Aumis 1 m 90, 95 kg
- Julien Beaugheon 1 m 80 80 kg
- Guénaëlle Bellégo 1 m 68, 58 kg
- Laurent Van Hille 1 m 80 75 kg