Les oreilles en parapente
Pourquoi faire les oreilles en parapente ?
Le rêve de tout pilote est de voler longtemps, mais avant de savoir monter il faut savoir descendre. Une des méthode de descente rapide s’appelle : « les oreilles ». Il s’agit, grâce à une action du pilote, de réduire la surface portante de l’aile.
De quoi s’agit-il ?
Comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessous, le pilote tire (vers le bas) sur les suspentes AVANT et EXTERIEURES. Les bouts de plumes se replient grâce au vent relatif, sous l’intrados. Les deux bouts d’ailes sont fermés. Seule la partie centrale vole. Le taux de chute est donc plus important.
Comment réaliser les oreilles ?
Le pilote va garder les commandes de frein et tirer verticalement de haut en bas sur les suspentes avant extérieures ou sur le « baby » A, élévateur dédié aux oreilles.
(Voir schéma en haut).
Pensez à faire une oreille et puis l’autre. Jamais les deux en même temps.
Aux oreilles, le pilote dirige la voile uniquement à la sellette. Il charge le côté où il veut aller. Attention, une aile aux oreilles est relativement instable.
Pour rouvrir les oreilles, il suffit souvent de lâcher les suspentes. Mais si elles ne s’ouvrent pas spontanément, il faudra « pomper » un peu avec les freins : quelques mouvements rapides jusqu’aux côtes, aussitôt relâchés.
Faire les oreilles ce n’est pas impressionnant. Avec les ailes homologuées (A à C) ce n’est pas dangereux. Toutefois il faut connaître deux spécificités.
1. Aux oreilles, la voile a plus de roulis. Surtout, ne contrez pas le roulis, vous risqueriez de l’amplifier. Tenez-vous aux élévateurs et restez statique dans la sellette. Quand je dis « tenez-vous aux élévateurs », ne vous cramponnez pas. L’idée c’est d’éviter de créer du roulis à la sellette. Quand on tient les élévateurs, on sent bien mieux l’appuis sellette que l’on a.
2. Les risque de parachutale. La phase parachutale peut survenir quand l’angle d’incidence est trop important. La voile s’arrête de voler et tombe.
L’augmentation d’incidence lorsqu’on fait les oreilles ne vient pas d’un freinage excessif, mais d’une trajectoire plus verticale. C’est pour cette raison que l’on conseille de faire une oreille et puis l’autre. Pas les deux en même temps. Et idem lorsque vous les relâchez.
Pour certaines ailes un peu pointues, il est conseillé d’actionner l’accélérateur et ainsi de diminuer l’angle d’incidence artificiellement. Î1 > Î2. L’accélérateur combiné aux oreilles sécurise la manœuvre et renforce l’efficacité (augmentation du taux de chute)
Voilà, on a un peu fait le tour du sujet. N’hésitez pas à laisser vos remarques ou expériences en commentaire ci-dessous.
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